Si changer de banque est de l’ordre du possible, dans la pratique, l’exercice n’est pas si simple que ça ! Tour d’horizon d’une migration semée d’embûche !

Votre banque n’offre plus les meilleurs services aux meilleurs prix ? Qu’à cela ne tienne, vous pouvez en changer mais encore faut-il savoir si le jeu en vaut la chandelle. En effet, si théoriquement changer de banque est facile et gratuit, dans la pratique, le parcours d ‘un établissement bancaire à un autre est semé d’embûches. Les difficultés commencent avec la migration des prélèvements automatiques.

En cas de changement de banque, tous les organismes débiteurs comme les impôts, l’assurance, EDF, France Télécom… devront être prévenus. Même chose pour les organismes créditeurs que sont notamment la CAF, les ASSEDIC, la Sécurité sociale, la mutuelle, la caisse de retraite… A chacun il faudra envoyer un nouveau RIB sans en oublier ! Une opération fastidieuse s’il en est !

Si vous avez des placements, il vous faudra également les transférer. Pour le LEP et le Codevi, le transfert est gratuit mais pour transférer les autres placements, des frais seront demandés : de 50 et 90 euros pour un PEA, de 37 à 60 euros pour un PEL ou un CEL. D’autres placements tels que l’assurance-vie notamment sont quasi impossibles à faire migrer sans perdre tous les bénéfices du placement. Dans le cas du retrait anticipé du capital d’une assurance-vie, le fisc est en droit de réclamer des taxes !

Si vous avez contracté un crédit immobilier dans votre banque, la migration de ce prêt entraîne quasi-systématiquement des pénalités financières qui ont pour rôle de compenser le manque à gagner de la banque prêteuse.

Pour une migration intéressante, il faut vraiment que le nouveau taux d’emprunt soit très concurrentiel ! En fin de course, lorsque tout sera transféré, la clôture du compte est très souvent assortie elle aussi à des frais variant selon les banques de 20 à 40 euros. Dans tous les cas, avant de clôturer définitivement un compte, il est indispensable de laisser un intervalle d’au moins 6 mois pour éviter de voir un chèque oublié finalement rejeté !